Bailli
1. Conventions
Oui, c’est une excellente idée. Nous pensons particulièrement à des zones à proximité du
bois de Grand-Leez et de la phragmitaie où il y a un vrai potentiel de développement de la
nature. D’autres zones naturelles sont également à valoriser et à cet égard, nous pouvons
remarquer l’investissement de la Ville au niveau de l'argilière de Grand-Manil ou encore le
site de l’ancienne marbrerie de Mazy, acquise par la Ville il y a quelques années.
2. Parc naturel
Le concept fait effectivement sens mais doit s’accompagner d’une vraie vision à l’échelle de
la vallée de l’Orneau et de ses affluents, ce qui signifie aussi de pouvoir avancer, en
particulier, sur la station d’épuration de Grand-Leez qui permettra de rendre l’orneau vivante.
Avec les investissements à venir, le fait que le siège se trouve au sein de la réserve de
l’Escaille fait pleinement sens.
3. Eolien et parc photovoltaïque
Nous sommes heureux de lire vos considérations. En effet, nous avons plusieurs zones du
territoire où le morcellement des zones naturelles à cause des éoliennes disséminées sur le
territoire a un impact non négligeable sur la biodiversité, à l’heure où nous essayons
justement d’améliorer notre réseau écologique et les corridors permettant aux espèces de
s’épanouir sur notre territoire. Nous devons être particulièrement vigilants par rapport aux
nouveaux projets.
Nous pensons en particulier à la situation de Grand-Leez, Lonzée et Sauvenière où nous
avons une zone particulièrement riche avec des zones boisées comme le bois de
Grand-leez, le fond Gatot, les étangs de Long-Pont, la réserve des sept voleurs, etc. Cette
zone accueille des espèces fragiles aux éoliennes. Il y a les espèces des champs, déjà en
fort déclin, comme l’alouette, le vanneau huppée, la caille des blés ou la perdrix grise. Mais
aussi une importante population de grandes aigrettes, qui viennent plusieurs mois par an.
Enfin, le milan royal est visible de façon de plus en plus régulière et est un potentiel nicheur
sur la zone. Ces quelques exemples, parmi d’autres, démontrent la nécessité d’une vraie
prise en considération de l’impact sur la biodiversité des projets éoliens.
4. Voiries
Allier mobilité douce, trame verte à travers la plantation de haies, d’arbres et arbustes mais
aussi lutte contre les écoulements de boue fait pleinement sens. Dans cette optique, nous
souhaitons poursuivre les initiatives prises pour encourager les propriétaires à planter des
haies mais aussi poursuivre les efforts de la ville en matière de réhabilitation de sentiers et
de maillage pour la mobilité douce.
5. Biodiversité dans le bâti
Aujourd’hui, nous sommes déjà attentifs dans l'ensemble des permis accordés à limiter la
minéralisation du sol et à imposer la plantation de haies et d’arbres. Nous sommes
également extrêmement vigilants en cas d’abattages, à ce qu’ils soient au moins
compensés. Nous avons néanmoins la conviction que nous pouvons aller plus loin en allant
dans le sens que vous suggérez en termes de petits aménagements : nichoirs, refuges pour
hérissons, hôtels à insectes, … qui pourraient voir le jour de façon beaucoup plus
structurelle dans nos jardins.
6. Education
L’idée de la charte est bonne mais elle est à creuser pour éviter qu’elle ne reste lettre morte
et qu’elle soit au contraire vertueuse afin d’encourager nos concitoyens à avoir des bons
réflexes pour démultiplier la biodiversité chez eux. Nous partageons également votre
préoccupation de sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge. Dans toutes les écoles
communales, nous avons déjà créé des espaces propices à la biodiversité en concertation
avec les équipes pédagogiques. Plusieurs écoles ont par ailleurs déjà été impliquées dans
un processus “ose le vert” dans les cours de récréation, ce qui a permis la création de
mares, plantation de cabanes en saule, de haies tout en assurant un accompagnement
pédagogique par des sensibilisation aux enfants. D’autres leviers ont déjà été activés,
comme le conseil communal des enfants qui s’est déjà beaucoup penché sur des actions
concrètes en matière de sensibilisation à la biodiversité, mais aussi les clubs de jeunes et le
réseau des écoles secondaires mais nous pourrions prévoir de manière plus systématique
des actions concrètes avec ce type d’acteurs.